Cremnophobia, morbid fear of…

Today’s word of the day is cremnophobia, morbid fear of being near the edge of a cliff, precipice, or abyss. Baudelaire, in the poem “Le Gouffre” (“The Abyss”), movingly described that fear (as noted by Max Nordau in Degeneration, 1895).

Here’s a translation of it from the blog “Thrice-Great” which attempted to translate Baudelaire’s poetry collection Les Fleurs du Mal (The Flowers of Evil) in a year. Two more translations into English can be found at lesfleursdumal.org. If it’s named fears and not poetry you’re after, try this list of phobias.

Le Gouffre
Pascal avait son gouffre, avec lui se mouvant.
— Hélas! tout est abîme, — action, désir, rêve,
Parole! Et sur mon poil qui tout droit se relève
Mainte fois de la Peur je sens passer le vent.

En haut, en bas, partout, la profondeur, la grève,
Le silence, l’espace affreux et captivant…
Sur le fond de mes nuits Dieu de son doigt savant
Dessine un cauchemar multiforme et sans trêve.

J’ai peur du sommeil comme on a peur d’un grand trou,
Tout plein de vague horreur, menant on ne sait où;
Je ne vois qu’infini par toutes les fenêtres,

Et mon esprit, toujours du vertige hanté,
Jalouse du néant l’insensibilité.
— Ah! ne jamais sortir des Nombres et des Êtres!